Le blog de la CGT PRO BTP

Un film qu'il est bon de regarder : Ressources Humaines, de Laurent Cantet, sorti en 1999.

Ressources Humaines.... non, ami lecteur, ne te sauve pas, même si le titre du film peut faire peur, même si le titre du film ne fait pas envie, c'est vraiment un bon film.

Comme en témoigne le dialogue savoureux suivant, entre Franck, un jeune diplômé d'une grande école de commerce parisienne et le Directeur de l'usine, usine dans laquelle Franck est venu faire un stage dans le service... RH (ça ne s'invente pas !).

Franck, jeune diplômé d'une grande école, les dents longues (pléonasme ?) discute avec le Directeur de l'usine, à propos d'un projet de consultation du personnel sur les 35 heures. Reste attentif ami lecteur, ça va te rappeler quelque chose !

- Le Directeur : "Alors dis donc, t'as eu le baptême du feu aujourd'hui avec notre représentante CGT !".

- Franck : "Oui oui, c'est un sacré personnage !".

- Le Directeur : "Ouh, dangereuse d'ailleurs ! Tu sais, les communistes comme ça, ils font un peu le clown mais ils peuvent être terriblement méchants."

- Franck : "Oui mais je sais pas, d'un autre côté, j'ai l'impression qu'elle est assez isolée. Je suis pas sur qu'elle soit vraiment écoutée".

- Le Directeur : "Elle a le beau rôle. Les 35 heures, elle sait très bien qu'il faut qu'on trouve un accord et au plus tôt".

- Franck : "C'est assez drôle parce que ça me rappelle un peu un cas qu'on a étudié cette année. Il s'agissait d'une entreprise au profil assez similaire à la votre. Les syndicats faisaient obstruction et bloquaient les négociations, enfin tout le dossier sur les 35 heures. Jusqu'au jour où le DRH a eu une idée que je trouve assez intéressante, c'est qu'il a proposé en fait une consultation à ce sujet, et il l'a présenté à l'ensemble des salariés de l'entreprise".

- Le Directeur : "C'est bien ça, c'est intéressant !".

- Franck : "Donc cette consultation a eu lieu, indépendamment des syndicats. Et les résultats ont démontré que, d'une part, les mots d'ordres syndicaux n'étaient pas franchement représentatifs de l'attente de la majorité des salariés. Et surtout que l’opposition systématique des syndicats était plus d'ordre politique que pragmatique. Donc les syndicats se sont retrouvés dans une position tellement intenable qu'ils ont été obligés de s'asseoir et de négocier.

- Le Directeur : "C'est intéressant ça !".

Consultation du personnel, référendum... cela ne te rappelle rien, ami lecteur ? C'est qu'on en apprend des choses en Ressources Humaines, cela donnerait presque envie de faire des études pour un peu !

Lundi 15 décembre 2014

Plusieurs médias, dont le quotidien Aujourd’hui en France, reprennent les grandes lignes d’un rapport de la Cour des comptes sur la situation des régimes de retraite complémentaires des salariés du privé. Trois grands sujets sont évoqués : les coûts de gestion, la situation financière des régimes et enfin les préconisations de la Cour.

Sur le premier point, la Cour mettrait en évidence des coûts de gestion très élevés, notamment par rapport à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Rappelons que ces régimes ont des attributions différentes et que les comparaisons effectuées n’ont pas grand sens. La CNAV n’effectue pas le recouvrement des cotisations dévolu aux Urssaf alors que l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO) et l’Association générale des institutions de retraite des cadres (AGIRC) l’opèrent pour leur propre compte. Ils sont différents aussi par leur histoire : l’ARRCO, en particulier, est issue d’une multitude de régimes d’entreprises et de branches, avec des paramètres diversifiés. Il en résulte au bout du compte une gestion plus complexe. On serait curieux de comparaisons avec les opérateurs de retraite par capitalisation…

Sur le second point, comme il est d’ailleurs indiqué, les difficultés de financement remontent à 2009, moment de la baisse nominale historique de la masse salariale par rapport à l’année précédente. C’est donc la crise qui est principalement à l’origine de la situation actuelle. Il n’en reste pas moins qu’il y a, depuis 2003, un sous financement chronique de l’AGIRC, régime des cadres. C’est la raison pour laquelle la CGT et son Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT) réclament depuis de nombreuses années une augmentation des cotisations AGIRC, en particulier de la part dite patronale. La CGT et son UGICT sont également porteuses de propositions de nature à assurer la pérennité des régimes sur le long terme. Citons l’élargissement de l’assiette de cotisation à l’épargne salariale et une augmentation modulée de la part de cotisation dite patronale en fonction du rapport masse salariale sur valeur ajoutée et de la politique d’emplois et de salaires des entreprises. D’autre part, un chiffrage sur l’égalité salariale femmes-hommes a été effectué à la demande de la CGT par les services de l’ARRCO et l’AGIRC. Il montre que la progression vers l’égalité salariale aurait des conséquences très positives sur les ressources des régimes avec par exemple, un solde positif de 4Md€ dès 2017. Cela permettrait de rétablir l’équilibre de l’ARRCO tout en maintenant jusqu’en 2040 des réserves de précaution représentant 13 mois d’allocations.

Sur le dernier point, la Cour des comptes ne fait que reprendre à son compte, et ça n’est pas nouveau, la rhétorique du mal nommé « coût du travail ». Dans cette approche d’essence patronale, les cotisations ne peuvent pas augmenter, mais doivent au contraire baisser. Ce terme de l’équation étant posé, il ne reste plus pour les régimes de retraite qu’à abaisser les prestations et/ou à reculer l’âge d’ouverture des droits.

La Cour des comptes n’est-elle pas chèrement payée pour délivrer des analyses et recommandations aussi peu originales ?

Montreuil, le 15 décembre 2014

Plus le temps passe au Siège Social de PRO BTP et plus les questions posées à la Direction par les délégués du personnel de l'établissement sont simples et courtes. Et logiquement, plus les réponses données par la Direction sont courtes également. Pensez donc, les questions posées à la Direction tiendraient sur une ligne, deux lignes grand maximum ! Même chose pour les réponses de la Direction !

Y sont abordés des thèmes aussi primordiaux et importants pour les salariés comme la cigarette électronique dans les bureaux, le sapin de noël ou la bouilloire au sous-sol (le fameux local pour sandwicher au sous-sol pendant sa pause-déjeuner). Bien entendu, toutes ces questions méritent d'être posées à la Direction de PRO BTP, là n'est pas le problème. Le problème serait que, sorti de ces questions "de confort", les délégués du personnel ne demanderaient... rien d'autres !

A l'approche des fêtes de Noël, la section CGT de Regard propose aux délégués du personnel de faire un remake des Chiffres et des Lettres avec la Direction de PRO BTP. Si jamais les délégués du personnel étaient en panne d'inspiration dans leurs questions posées à la Direction, cela pourrait être fun de faire un remake du célèbre jeu télévisé.

"Consonne !". "Voyelle !". "Consonne !"... Il ne manquerait plus qu'un PV d'une réunion délégués du personnel avec des consonnes et des voyelles, avec des dessins de noël et des guirlandes autour, avouez que ça aurait de la gueule !

Un environnement désagréable (60 %), des mauvaises relations avec les collègues (53 %), mais aussi le travail le soir ou le week-end (49 %), c'est le podium des menaces sur l'équilibre vie personnelle - vie professionnelle, selon l'étude Randstad Awards 2014. Ce baromètre a été réalisé grâce à des entretiens en ligne auprès de 6 000 personnes.

NDLR : Bien entendu, ce n'est pas à PRO BTP que l'on pourrait voir de telles statistiques, oh que non !