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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 11:46

Article de presse sur le journal l'Aisne Nouvelle.

Saint-Quentin : le dossier Isobat n’en finit plus de défier l’irrationnel

Publié le 10/10/2016

Par G.B.

L’histoire de l’entreprise, qui avait défrayé la chronique il y a quelques mois, s’est poursuivie devant les juges du travail de manière surréaliste.

La société a été assignée par ses six salariés devant la justice, après que ces derniers se soient tous mis en arrêt maladie, entraînant, selon les dires de son directeur de l’époque, la liquidation judiciaire prononcée le 20 avril dernier.

Ce lundi, trois d’entre eux (sur les six dossiers inscrits au rôle), ont été plaidées. Les autres attendront le 16 janvier prochain. Un renvoi demandé par l’avocat même des plaignants, Me Romby, et ce alors que « les faits sont à peu près les mêmes », a-t-il jugé bon de préciser en préambule de sa plaidoirie. Les relations ne semblent d’ailleurs pas au beau fixe entre ce dernier et ses clients puisque l’un d’entre eux a manifesté en pleine audience à son avocat, et de manière virile, son mécontentement de voir son cas repoussé de nouveau. Une algarade qui a bien failli provoquer l’intervention de la sécurité…

Coup de théâtre après les plaidoiries

La suite sera tout aussi inattendue. Le conseil des plaignants demande « la résiliation judiciaire des contrats de travail, une demande faite avant la liquidation judiciaire », ainsi que le versement des compléments de salaire alors que les salariés sont en arrêt maladie. « Depuis 2013, Isobat Experts ne paye plus rien à ses salariés et garde l’argent, alors que l’entreprise Pro BTP lui verse des indemnités. »

La société Isobat Experts liquidée, c’est le CGEA (Centre de gestion et d’étude), qui gère notamment la mise à disposition des fonds nécessaires au règlement des créances salariales auprès des mandataires judiciaires, qui intervient. « Aucune pièce ne vient justifier le paiement de ces indemnités par Pro BTP », évoque Me Delvallez qui annonce également que « certaines des créances ne pourront être garanties ». C’était sans compter sur un énième coup de théâtre, venu des plaignantes elles-mêmes, qui, à la fin des plaidoiries, font part à des conseillers prud’homaux effarés, qu’elles ont reçu leurs lettres de licenciement en mai dernier. Et qu’une d’entre elle a même reçu un règlement de Pro BTP.

Le prononcé sera rendu le 16 janvier 2017.

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